Héraclès
coupe les mains
des messagers Myniens.
5e Travail.
Le contrat entre Héraclès et Augias pour nettoyer les écuries.
2e Travail.
Héraclès tue l'hydre de Lerne.
1er Travail.
Héraclès étouffe le lion de Némée.
8e Travail.
Héraclès fait manger Diomède,
roi de Thrace, par ses juments.
11e Travail.
La conquête des pommes des Hespérides. Héraclès brise les côtes de Antée.
12e Travail.
Héraclès étrangle Cerbère.
Après les travaux, Héraclès devient arrogant il se bat contre Apollon.
Après les travaux Héraclès pille l'or de Delphes pour fonder son oracle personnel.
Combat contre les Amazones, au cours
du neuvième Travail
.
Héraclès tétant Hera, endormie.
Héraclès tue Linos, son professeur de poésie d'un coup de lyre.
Héraclès fait l'amour avec les 50 filles
du roi Thespios, moins une.
Héraclès tue Termeras d'un coup de tête.
Zeus , furieux contre Héraclès,
le punit en le vendant comme esclave
à Omphale reine de Lydie.
Héraclès façonne sa massue
pour aller au combat.
Héraclès capture le taureau de Crète.
7e Travail.
Héraclès, vous connaissez Héraclès ?...
Ah oui, Hercule...Réponse récurrente qui déjà nous fait descendre un degré en-dessous du sujet, puisque Hercule n'est que ce qui reste de Héraclès après son passage à travers les grilles idéologiques de la Rome impériale, via ses poètes qui reprirent les récits grecs, autrement dit via les médias de cette époque impériale et belliqueuse.
Ah oui, Hercule... Le Rambo des romains!
Là, nous plongeons sous le degré zéro du passage de mémoire. Notre civilisation fouille dans le passé mythique comme dans une poubelle, extirpant des lambeaux tels des déchets, ceux qui lui semblent facilement recyclables dans des sous-produits dits culturels fabriqués à grand renfort d'effets spéciaux où le seul recours à l'image spectaculaire tient lieu de discours. Héraclès nous prend en flagrant délire de non-voyance, alors que le regard qu'on devrait lui porter se mérite.
La méconnaissance du personnage masqué par une illusion de "familiarité" généralisée était pour moi un sujet fécond quand j'ai abordé la création des "peintures tactiles". Héraclès est en effet un bon exemple du sujet dont on ne découvre la richesse, la complexité et l'ambiguité qu'en l'approchant vraiment très près, en consacrant le temps nécessaire à la compréhension au-delà de l'impression immédiate superficielle. Venir au contact de Héraclès n'est pas si dangereux que le mythe pourrait faire craindre.
Les créations présentées ici constituent une première approche de cet énorme sujet que j'ai réalisée dans les années 84/90, mais je n'en ai pas encore fini avec le personnage d'Héraclès, pictural à souhait, contretype de l'image réaliste.
Bien loin des peintres romantiques ou de tout autre forme de mise en scène réaliste, ce qui m'a préoccupé c'est de livrer le personnage dans des instantanés sporadiques saisis au fil du récit, de telle sorte que l'image soit un extrait de l'histoire sans jamais en être la paraphrase théâtralisée. C'est pourquoi j'ai utilisé essentiellemnt deux techniques. La première est le dessin à l'aérographe exécuté à main levée d'un seul geste, ce qui m'interdisait tout repentir et qui ne laissait aucune place à l'anecdote. La deuxième technique est la (ou le ) laque.
Dans ces créations la construction du dessin est d'abord le résultat de la superposition de plusieurs couches de vernis coloré. Après un long séchage, l'image finale naît d'un minutieux ponçage des couches colorées superposées, dont certaines parties disparaissent pour en laisser transparaître d'autres.
C'est une technique de restitution des fonds sous lesquels la forme est prisonnière.
En 1994, pour les mêmes raisons, je me suis intéressé aux légendes sumériennes, qui sont un autre terrain d'aventures beaucoup plus ancien dans nos sources multiculturelles, dont j'ai extrait un épisode pour réaliser un groupe de 30 céramiques
qui résument la fabuleuse histoire de "la création des hommes par les dieux fatigués", qui est le récit de la première grève connue de l'histoire...!